BAM !
Bibliothèque Associative de Malakoff
02/05 – 19h30 – Le sabotage : un arpentage du livre Premières secousses avec les Soulèvements de la Terre
Categories: Autour d'un livre

La BAM accueille le comité Paris sud des Soulèvements de la Terre pour une soirée consacrée au livre Premières secousses (La fabrique, 2024) avec l’arpentage (lecture collective) du chapitre consacré au désarmement.

Actions contre le cimentier Lafarge, luttes contre les méga-bassines ou l’A69… Les Soulèvements de la Terre ont fait le choix du désarmement. Ils renouent par là avec la pratique du sabotage, issue d’une longue tradition de luttes d’émancipation. Face à l’ampleur du désastre écologique, au raidissement du capital et des États néolibéraux, le désarmement apparaît plus que jamais comme une réponse légitime. Par delà son efficacité immédiate, ce geste est une critique en acte, en exhibant l’évidente nocivité de ces cibles. Plus qu’une tactique, c’est une hypothèse stratégique. En questionnant notre rapport à la légalité et à l’ordre établi, cette expérience esquisse la perspective d’une désobéissance de masse.

La soirée se poursuivra autour d’un buffet en auberge espagnole (tout le monde est invité à y contribuer en apportant quelque chose).

Au fil des saisons, nous avons formé des cortèges bigarrés, muni·es de bêches, de mégaphones et de meuleuses, vêtu·es de bleus de travail et de combinaisons blanches, escorté·es par des oiseaux géants… Nous avons traversé les bocages et les plaines, arpenté les vallées industrielles et le bitume des usines – et même frôlé les cimes alpines. Nous nous soulevons pour défendre les terres et leurs usages communs. Contre les méga-bassines, les carrières de sable, les coulées de béton et les spéculateurs fonciers, nous voulons propager les gestes de blocage, d’occupation et de désarmement, pour démanteler les filières toxiques. Nous nous soulevons parce que nous n’attendons rien de ceux qui gouvernent le désastre. Nous nous soulevons parce que nous croyons en notre capacité d’agir.

Depuis des siècles, du nord au sud, des mouvements populaires se battent pour défendre une idée simple : la terre et l’eau appartiennent à tou·tes, ou peut-être à personne. Les Soulèvements de la terre n’inventent rien ou si peu. Ils renouent avec une conviction dont jamais nous n’aurions dû nous départir.