– Haut les mains ! hurla une voix sauvage. Un garçon de neuf ans, beau, l’air pas commode, s’était brusquement relevé de derrière la table et le menaçait de son jouet, un pistolet automatique. Sa sœur, de deux ans plus jeune environ, faisait le même geste avec un bout de bois. Ils étaient tous deux revêtus du short bleu, de la chemise grise et du foulard rouge qui composaient l’uniforme des Espions.
Winston leva les mains au-dessus de sa tête, mais l’attitude du garçon était à ce point malveillante qu’il en éprouvait un malaise et le sentiment que ce n’était pas tout à fait un jeu.
– Vous êtes un traître, hurla le garçon. Vous trahissez par la pensée ! Vous êtes un espion eurasien ! Je vais vous fusiller, vous vaporiser, vous envoyer dans les mines de sel !
(Georges Orwell, 1984)
Des participant-e-s à la bibliothèque La Discordia ont publié, sur le site internet de la bibliothèque, un texte (à lire ici) à propos d’un dispositif de surveillance qu’illes ont trouvé et détruit. Ce dispositif était installé dans l’école Montessori située en face de la bibliothèque.
Derrière ces pratiques, l’État cherche à instiller dans nos esprits la peur, voire la paranoïa. Résistons, et construisons des réponses populaires et autonomes à l’ordre social, politique et sécuritaire.
Face à l’État, nous reprenons en solidarité avec celles et ceux de La Discordia : « Des livres pas des flics ! ».
Anarchistes et mécréant-e-s
La bibliothèque associative de Malakoff
Ps : La Discordia a ouvert en mai 2015 au 45, rue du Pré Saint-Gervais dans le 19ème arrondissement de Paris.