– Lundi 12 mars à l’EHESS, 54 bd. Raspail, 1er étage, salle B1-18, aura lieu en présence de l’auteur, une rencontre autour de l’ouvrage :
Le monde comme projet Manhattan : Des laboratoires du nucléaire à la guerre généralisée au vivant – Jean-Marc Royer
Début août 1945, le monde, fasciné, découvre la puissance du feu nucléaire. Les bombardements d’Hiroshima et Nagasaki, deux villes choisies dans le but de « causer le maximum de dégâts et de pertes en vies humaines », sont l’aboutissement inévitable du projet Manhattan. Initié et mené dans le plus grand secret, ce dernier a réuni quatre années durant la fine fleur de la science internationale, les industries de pointe étatsuniennes (de Monsanto à Westinghouse) et la puissance de l’État adossé à son armée. Retraçant en un récit glaçant et solidement documenté l’histoire secrète de ce projet, Jean-Marc Royer montre comment la recherche d’une « solution totale » y prit vite le pas dans les esprits sur toute considération humaine. En cela, le nucléaire constitue une transgression majeure des interdits sociaux fondamentaux sous l’égide d’un puissant imaginaire structuré par la « rationalité calculatrice ».
Or le projet Manhattan est le strict contemporain d’une autre entreprise de mort massive, celle qui culmine à Auschwitz-Birkenau. La thèse de ce livre est que ces deux moments (Auschwitz et Hiroshima) sont les « points de bascule » d’une histoire inaugurée un siècle plus tôt dans l’alliance entre mode de connaissance scientifique, capitalisme industriel et États-nations, qui a débouché sur les premières lois eugénistes et les massacres de la « Grande Guerre ». Ces « secrets de famille » de l’Occident sont l’origine refoulée de la guerre généralisée au vivant que mène aujourd’hui la civilisation capitaliste, avec le consentement de foules subjuguées par cette mort érotisée depuis 1945. L’auteur en appelle alors à l’élaboration d’une théorie critique radicale et à l’historicisation de ces points de bascule pour que, levant le voile du refoulement, nous puissions faire face à ce qui menace désormais toute vie sur Terre.
Préface de Annie Thébaud Mony, postface de Anselm Jappe
Le Passager clandestin, 2017
Suite à la présentation du livre à la BAM, le 14 janvier :
A écouter, l’émission sur Radio Libertaire de samedi 27 janvier 2018. Présentation, intermèdes, lecture par un comédien etc., un travail de pro fait par une ancienne de Radio France :
– La présentation écrite de l’émission sur son site « Chroniques Rebelles » http://chroniques-rebelles.info/spip.php?article1088
– L’enregistrement de l’émission est ici : https://www.b-a-m.org/lmcpm
Ou bien sa version courte (jusqu’au 18 février) sur Radio ZINZINE : https://lc.cx/MzCH
– Le texte qui présente le livre est sur ce site « Divergences2 » : http://bit.ly/2E9mWsE
Ou sur le site un « Autre Futur » : http://bit.ly/2mysWRQ
– « Reporterre » a écrit un article de recension très faible sur : http://bit.ly/2DUDAgs
Voici également les dates prévues des rencontres :
– Jeudi 15 fév. librairie Zenobi de Malakoff.
– Samedi 17 février librairie Publico, Paris à 16h30.
– Jeudi 22 février, librairie Ombres Blanches, Toulouse https://www.amis.monde-diplomatique.fr/
– Vendredi 23 février 10h à 12h, émission Traversée sur Occitanie Première.fr
– Lundi 12 mars EHESS, 54 bd. Raspail, 1er étage, salle B1-18 « L’artificialisation du monde et la mise en cause du vivant », dans le cadre du séminaire « Accumulations et accélérations : l’emballement du monde ».
– Metz, vendredi 16 mars à 18h30, Librairie La Cour des grands, 12 rue Taison.
– Paris, samedi 7 avril à 16h30, Lieu à préciser, invitation du « Collectif des 39 », http://bit.ly/2CK6dHT
– Grenoble, lundi 23 avril à 20h30, Maison des Associations, 6 rue Berthe de Boissieux.
– Versailles, samedi 5 mai à 17h, Hôtel de Ville, salle Montgolfier.
– Montpellier, Marseille, Nancy, Lyon, Rennes, Merlieu, dates à fixer.
- Les rencontres sont aussi sur le site de l’éditeur : http://lepassagerclandestin.fr/agenda.html
- Mise à jour recension et rencontres novembre 2018 : https://frama.link/Td8jw21A