Il est est mots de novlangue, dont l’emploi zélé hérisse le poil.
« Partenaire » est de ceux là.
Dans une tribune politique du numéro d’été du journal municipal Malakoff infos (#326), la conseillère déléguée à la lecture publique, issue du mouvement Place publique, qualifie la Bibliothèque Associative de Malakoff de « partenaire », parmi d’autres structures associatives ou publiques, et assure que « la Ville est à leurs côtés et soutient toutes les initiatives qui tendent au développement de chacun dans un esprit de cohésion sociale ».
La BAM n’a pourtant jamais mené d’initiative aux côtés de la municipalité et, par conséquent, noué le moindre « partenariat » avec celle-ci. Et ce simplement dans le souci de garantir son indépendance. Nous n’avons par ailleurs jamais sollicité de subvention publique ; la trésorerie de la BAM (qui nous permet de couvrir les quelques 1500 euros de loyer et charges mensuels) est entièrement alimentée par nos cotisations, ainsi que des dons individuels.
Aussi, nous ne voyons pas de quel soutien nos élu-es pourraient se prévaloir, sauf à nous permettre l’usage des panneaux d’affichage, et le cas échéant, un accès aux salles de la commune dévolues aux activités associatives. Soit un minimum réglementaire, qui nous suffit bien assez !
Enfin, à l’heure où, à la quasi-unanimité, les conseillers et conseillères, de la majorité et de l’opposition, votent, dans un même élan sécuritaire, l’installation de caméras de vidéo-flicage pour la surveillance permanente de certain-es habitant-es de la ville, nous ne pouvons nous reconnaître dans « l’esprit de cohésion sociale » ici revendiqué.
L’équipe de la Bibliothèque Associative de Malakoff
le 13 juillet 2020