BAM !
Bibliothèque Associative de Malakoff
19/3 – 15h – Chantier collectif d’analyse de classe et commission journal de Courant alternatif

 

Ce débat est la suite des deux chantiers d’analyse de classe animés par le groupe Île-de-France de l’Organisation Communiste Libertaire, qui ont eu lieu le 19/11/21 et le 28/01/22, et dont les compte-rendus ont été publiés dans la revue Courant Alternatif (https://oclibertaire.lautre.net/).

Nous poursuivons le chantier avec une troisième session autour de la question « Comment construire du collectif et quels outils se donner pour le faire perdurer ? Construire dans la durée ? Construire localement, nationalement, internationalement ? Fédérer ? Sur le lieu de travail et au-delà ? Sur des bases de classe ! » Le débat durera deux heures, durée limite que nous respectons depuis le début de la série, au-delà, la concentration devient difficile.

Ce débat a lieu à l’occasion de la Commission Journal de la revue Courant Alternatif, qui préparera le numéro de mai 2022. Le fonctionnement de la revue est expliqué ici : https://oclibertaire.lautre.net

La suite de la Commission Journal (après 17h, qui est également publique) concernera la situation en Ukraine, et les positions anti-autoritaires que nous pouvons défendre.

Les personnes qui souhaitent ensuite prendre l’apéro et manger avec nous sont les bienvenues, merci de prévenir à l’avance à l’adresse de contact.

Après le repas, la discussion se poursuivra par la critique du numéro de mars de courant alternatif.

Contact : oclidf@riseup.net

Introduction au débat

Depuis maintenant quelques dizaines d’années, les victoires sociales se font bien rares, l’offensive bourgeoise rencontre peu de résistance d’ampleur, et les révolutionnaires peinent à proposer une alternative radicale crédible et audible. Ce rapport de forces défavorable s’accompagne de nombreux facteurs qui ont émietté et fragilisé les collectifs de lutte : le recul des collectifs de travail et du syndicalisme du à la restructuration, l’éclatement de l’identité ouvrière, des décennies d’exaltation idéologique de l’initiative et de la réussite individuelles, le repli sur les sphères numérique et domestique, et, plus récemment, la médiatisation des politiques de l’identité ainsi que la pandémie de covid.

Nous n’avons cependant pas la nostalgie du passé et nous devons analyser les pratiques de lutte de classes actuelles, qui, nécessairement, sont modelées par les conditions matérielles propres à notre époque. Des mouvements sociaux, qui peuvent devenir des soulèvements quasi-insurrectionnels se construisent sans prise directe dans le monde du travail et se coordonnent souvent, au moins en partie, sur les réseaux sociaux (Gilets Jaunes et mouvements anti-restrictions sanitaires, Hirak algérien, Colombie, Hong-Kong, Kazakhstan, paysans indiens…). Un syndicalisme combatif reprend ponctuellement des couleurs (aux USA, mouvement des retraites en France, lutte des TUI…, toutes proportions gardées). Des luttes écologistes prennent de l’ampleur et cherchent à se coordonner, contre des grands ou petits projets, et pour défendre les terres agricoles ainsi qu’un autre modèle de production alimentaire.

Bien entendu, le débat n’a pas prétention à fournir des recettes de construction de collectifs de travail et de lutte. Il s’agira plutôt d’interroger ce qui crée du commun aujourd’hui, à partir de nos situations de travail, de lieu de vie, et de chercher comment contribuer à développer des pratiques et des discours qui impulsent ou renforcent les collectifs qui en découlent. Comment construire du collectif et quels outils se donner pour le faire perdurer ? Peut-on encore construire dans la durée ? Construire localement, nationalement, internationalement ? Sur le lieu de travail et au-delà ? La période actuelle nous oblige-t-elle à repenser nos pratiques de luttes et nos discours, en tant que libertaires et que révolutionnaires ?

Voir aussi : OCL – Organisation Communiste Libertaire